Bilguissa DIALLO |
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Bilguissa Diallo est née en 1975 en région parisienne de parents guinéens. Elle est la cadette d'une famille de quatre enfants. Son père, officier de l'armée française, quitta la Guinée en raison de son opposition au régime de Sékou Touré. Il s'installa d'abord au Sénégal où la famille vécut pendant quelques années avant de s'établir en France. Ma mère, dit Bilguissa, « eut le mérite d'élever sa famille envers et contre tous les déménagements et autres bouleversements dus à la carrière de mon père ».
Après des études de Langues étrangères appliquées (option commerce), Bilguissa Diallo a travaillé dans le domaine de la communication, de la presse et de l'édition (tour à tour en tant que chargée de communication pour divers entreprises, assistante de rédaction pour un journal ou maquettiste pour une maison d'édition). Par ailleurs, elle est une passionnée de musique (piano, chant...), aime aller au cinéma pour se distraire, apprécie la lecture et elle adore partir en voyage quand l'occasion se présente.
Ouvrage publié
Diasporama. Paris : Editions Anibwe, 2005. (320p.). ISBN 2-916121-00-5. Roman.
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L'ENRACINEMENT
10 août 1984
« Marly... Marly... réveille-toi ma chérie. Allez, debout ! Tu sais bien qu'il faut aller à l'aéroport. C'est aujourd'hui que ta cousine Djeyna et sa famille arrivent.
- Oh Papa, laisse-moi dormir encore un peu.
- Non princesse, tu as toi-même insisté pour venir, en plus Khadi est déjà prête, elle et son père nous attendent et tu sais à quel point ton oncle s'impatiente vite ! Allez on y va ! »
Marliatou se leva avec difficulté. La fillette de neuf ans avait veillé tard tant elle était excitée à t'idée de retrouver sa cousine. Cela faisait trois ans qu'elles ne s'étaient vues, mais leurs jeux lors des précédentes vacances au Sénégal avaient laissé un souvenir impérissable dans sa mémoire d'enfant. Par contre, Khadidiatou ne partageait pas te même entrain que Marly, et pour cause ...
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« Marly, Khadi et Djeyna : trois jeunes cousines de vingt ans originaires de Guinée. Elles ont grandi ensemble à Saint-Gratien. Leurs amis se nomment Samia, Christophe ou Fatou et viennent de banlieue comme du XVIème, de Dordogne comme de Kabylie. Ces jeunes femmes d'un milieu social bourgeois représentent la première génération de leur famille née en France. Leurs parents les imaginent conformes à l'idée qu'ils se font traditionnellement d'une jeune fille bien. Seulement en toute discrétion et malgré leurs efforts, ces filles sont devenues des êtres qu'ils ne comprennent pas ! Le dilemme est réel : hybrides au carrefour de deux continents, elles sont trop africaines pour être de vraies françaises et trop européennes pour être de vraies guinéennes. Leurs rapports aux hommes sont aux antipodes de ce qu'ont vécu leurs mères, leur culture et leur religion d'origine se disputent un espace limité face au modèle occidental qui suinte de partout dans leurs vies. Elles s'efforcent tous les jours de préparer leur avenir professionnel et se confrontent aux réalités de la vie d'adulte en France.
Quel chemin suivre, faut-il en inventer un ? » (Quatrième de couverture) |
Pour en savoir plus
Hassatou Baldé. « Invitée : Bilguissa Diallo ». Boubah.com —Guinéenews Interview, 5 Juillet 2005. [Consulté le 8 août 2005].
H. Perrin. « Cinq questions à Bilguissa Diallo ». D'Ici d'ailleurs - Planète Afrique.com Interview, 21 août 2005. [Consulté le 5 septembre 2005].
Assiatou Bah Diallo. "Bilguissa Diallo signe 'Diasporama'" Amina 434 (Juin 2006), pp. 62 et 64.